Minuit

En chacun de nous se joue une bataille entre les contrastes, où l’ombre s’oppose à la lumière. Comment trouver de la beauté dans nos parts d’ombre ? Comment accepter deux émotions opposées et la dualité de nos comportements, qui est présente depuis notre plus jeune âge ? Minuit est un spectacle musical hybride qui amène le dessin et la manipulation d’objets au concert. Dans cette histoire librement inspirée du Vicomte pourfendu d’Italo Calvino, deux musiciens et une illustratrice décloisonnent les genres pour explorer cette dualité qui fait notre richesse intérieure. En temps réel devant le public, ils convoquent un univers onirique qui se déploie tout en noir et blanc sur une musique influencée par le jazz et l’électro. Une traversée fantastique à la recherche de la beauté, y compris dans nos parts d’ombres.

Cornici

Notre mémoire est faite de fenêtres, comme autant de fragments d’histoires que nous avons entendues, d’images que nous avons vues et d’émotions que nous avons vécues depuis notre enfance. Les souvenirs y vivent, les ouvrent et les ferment. Des souvenirs en noir et blanc, agréables ou non, qui ramènent le passé au présent pendant quelques instants et que l’imagination permet de revivre. Les souvenirs se transforment en questions : ce qui est passé ne reviendra-t-il jamais ? Pourquoi ce qui n’existe plus continue-t-il à vivre en moi, dans mes rêves, dans mes souvenirs, et semble-t-il si réel ? Ce spectacle en trois actes relie avec peu de mots, mais avec mouvements, signes et expressions, des souvenirs appartenant à différentes personnes, mais qui avancent dans la même direction jusqu’à se rejoindre au même endroit.

Click’n Drums

Quatre messieurs entrent, allument – click – la lumière, et posent – poum – leurs valises ; jusque-là tout serait presque normal, s’il n’y avait tant de – clap clap tchac – rythmes entre leurs mains et tant de musiques allumées – click – dans leurs têtes… À l’aide d’accessoires multiples et de lumières synchronisées, Click’n Drums raconte une histoire sans paroles sur quatre étranges voyageurs. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Mystère… Mais quelques indices apparaissent pendant le spectacle… Infatigables et malicieux, les quatre musiciens interprètent Bach, Tchaïkovski, Mickey Katz, Matyas Wettl, Elliot Cole et leurs propres compositions de manière ludique et originale. Tout bouge, court, danse, applaudit… même le public !

The Last 5 Years

The Last Five Years raconte l’histoire de Cathy et Jamie, deux amoureux dans la vingtaine, au début de leur carrière. Le rêve de Cathy est de devenir une actrice à succès, tandis que Jamie se voit en auteur de best-sellers. Ils sont follement amoureux l’un de l’autre, mais leur volonté de réussir dans leurs professions respectives, ainsi qu’un mélange malsain d’orgueil, de désir et d’insécurité, mettent à l’épreuve leur relation. Le compositeur Jason Robert Brown a écrit cette histoire d’amour musicale en utilisant les deux extrémités opposées de la chronologie : Cathy commence à la fin et Jamie au début de la relation. La distribution de cette production se compose d’artistes travaillant dans des théâtres en Autriche, en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg.

Gretchen 89FF.

Avec Gretchen 89ff., Lutz Hübner offre au public un regard profond, sans fard et hilarant sur le monde du théâtre avec une constellation aussi simple qu’ingénieuse : un comédien, un metteur en scène et un extrait mondialement connu de la littérature théâtrale, la célèbre « scène de la boîte » du Faust I de Goethe. Mais les clichés surgissent toujours là où il y a beaucoup de vérité et donc toutes les névroses, bizarreries et sensibilités. On retrouve ici Luc Feit et Steve Karier, tentant tour à tour de jouer la scène. Feit se glisse dans la peau de diverses actrices, Karier incarne différents types de metteurs en scène. Dans cette pièce largement acclamée, Hübner montre comment le théâtre fonctionne – ou ne fonctionne pas… en offrant un aperçu humoristique de la réalité de la vie d’acteur – un petit bijou de l’art théâtral, joué ici par deux maîtres en la matière

Don Pasquale

Avec l’opéra bouffe Don Pasquale de Gaetano Donizetti, plongez au coeur d’une comédie mêlant rebondissements, faux mariages et rires contagieux. Furieux de l’amour que son neveu Ernesto porte à Norina, une jeune femme sans fortune, le vieux et riche célibataire Don Pasquale décide de se marier pour le déshériter. Cependant, son confident Malatesta, prenant à coeur la cause des jeunes amants, lui tend un piège. Les scènes hilarantes et les déboires s’enchaînent, poussant Don Pasquale à regretter son mariage et à découvrir la vérité avec soulagement. Succès public considérable aujourd’hui comme hier, l’opéra de Donizetti fait partie des trois grands opéras bouffes de la période du bel canto. La compagnie Sequenda propose ici une production légère et souple, s’inspirant du style vaudeville. La mise en scène signée Caterina Panti Liberovici plonge au coeur de l’opéra bouffe et les personnages s’inspirent du style de la Commedia dell’arte. Accompagnée d’un petit orchestre et de magnifiques décors composés de tableaux de l’artiste suisse Raffaela Zenoni, cette production met en valeur de jeunes solistes, témoignant de la qualité et de la renommée de la compagnie Sequenda dans les milieux lyriques internationaux.

Schnéiwäiss Männer

Schnéiwäiss Männer est un dialogue extrait du livre Den Här Müller spréngt iwwert säi Schiet a land am Guinnessbuch (2020) de Guy Rewenig. Deux anciens camarades d’école qui ne se sont pas revus depuis cinquante ans se rencontrent par hasard sur un parking à Mamer. Ils discutent, se chamaillent, critiquent, s’étreignent, se lamentent sur leurs blessures ou délirent joyeusement. Leur voyage dans le passé et leurs propres souvenirs est à la fois étrange, ridicule et triste, plein d’ironie et de fantaisie. Le duo Rewenig/Conter est né de manière fortuite lors du passage de la tournée CNLiesrees à la BNL au printemps 2021. Après deux lectures à guichets fermés au Centre National de Littérature (CNL) à Mersch et au Théâtre National du Luxembourg, les schnéiwäiss Männer (les hommes blancs comme neige) proposent au CAPE leur troisième performance, où ils raillent, grommellent, philosophent et s’amusent pendant 70 minutes, sans prendre de pincettes.

Ce Que J’Appelle Oubli

Ce récit est basé sur des faits réels qui se sont produits à Lyon en 2009. Un homme entre dans un supermarché et, au rayon des boissons, ouvre une canette de bière et la boit. Quatre vigiles surgissent, l’encerclent puis l’emmènent dans la réserve. Là, au milieu des boîtes de conserves, ils vont le battre à coups de poings, il ne se relèvera pas. Un narrateur, qui pourrait être un proche de la victime, s’empare de cette histoire et va tenter par les mots de faire revivre l’homme disparu. Et c’est comme une grande consolation. Laurent Mauvignier extrait son personnage de l’oubli et de l’indifférence en lui donnant une voix. Il tend un miroir à notre société contemporaine et réussit à nous relier à notre humanité.

An der Schwemm

Cent ans après la création de la seule et unique comédie musicale de la compositrice Lou Koster, une version adaptée d’An der Schwemm sera présentée sur scène au CAPE. Cette opérette, dont on doit le livret en luxembourgeois à l’écrivaine et journaliste Batty Weber, met en scène l’histoire de Lory, une nageuse confiante qui résiste aux avances du fonctionnaire Zengerlé dans les eaux de la piscine, pendant qu’elle-même tombe amoureuse du beau soldat et maître-nageur Reddy. La piscine symbolise ici le cadre d’une société en évolution dans les années 1920 où le personnage principal revendique une certaine liberté de pensée. Pour cette production, la compositrice Tatsiana Zelianko a créé deux courtes scènes. Roland Gelhausen, connu comme auteur et cabarettiste, a quant à lui brièvement complété le livret.

D’Alice Am Verwonnerland

Alice… attention… tu tombes ! Ça y est, c’est arrivé ! Tombée dans un trou sombre et de plus en plus profond, Alice se réveille au Pays des curiosités, un pays si merveilleusement étonnant qu’on n’a plus besoin de s’émerveiller. Ici, Alice vit sa propre odyssée surréaliste avec de nombreuses aventures souterraines impliquant les personnages les plus étranges. La pièce, écrite et interprétée par Laure Schreiner dans une mise en scène de Jemp Schuster, explore la quête d’identité et la place des jeunes dans la société, tout en abordant des thèmes sociaux et politiques avec une touche d’humour et de satire. Inspirée de plusieurs oeuvres célèbres, notamment Alice’s Adventures in Wonderland de Lewis Carroll, mais aussi L’Odyssée d’Homère, les contes des Frères Grimm, la philosophie de Platon ou le théâtre de Shakespeare, la performance est enrichie par les illustrations imaginatives de Mélusine Mainville.