« I am waiting for the happiness. And I hope it will come soon. Pray for me. » Ainsi s’exprime le message poignant reçu de Radwan Al Shujaa par la photographe documentaire luxembourgeoise Anne Speltz (*1996). Ce message décrit de façon pénétrante les tourments intérieurs d’un jeune réfugié, dont l’avenir est marqué par l’incertitude. Dans quelles conditions les réfugiés vivent-ils/elles aux frontières européennes ? À quels rêves s’accrochent-ils en ces temps difficiles ? C’est à travers son travail artistique que Anne Speltz explore ces interrogations. Avec son exposition individuelle I am waiting for the happiness au CAPE, elle attire l’attention sur la situation des réfugiés aux confins de l’Europe. Armée de son appareil photographique, l’artiste se lance dans une quête de traces, rencontrant des êtres humains en des lieux divers, pour immortaliser leurs récits. Ces rencontres se transforment en portraits captivants, témoins de passages éphémères, accompagnés de lettres émouvantes des personnes concernées.
VERNISSAGE
MERCREDI 27 SEPTEMBRE À 19H
EXPOSITION
OUVERTE DU 28 SEPTEMBRE AU 17 OCTOBRE
DU LUNDI AU SAMEDI DE 14H À 20H | ENTRÉE LIBRE
Les films racontant des grèves constituent un genre à part entière avec ses personnages, ses thématiques, ses codes. Leur particularité est qu’on les retrouve aussi bien dans le documentaire que dans la fiction. De La grève d’Eisenstein (1925) à Dear Comrades d’Andrei Kontchalovksi (2020), la conférencière démontrera comment la représentation de la grève a évolué depuis cent ans, quels sont les éléments stylistiques et narratifs utilisés et quel message politique est véhiculé dans ces films mettant en scène la lutte des classes.
Avec des ambiances d’une grande diversité et sur des structures complexes mais jamais arbitraires, le groupe propose des compositions aussi élaborées que ludiques, aussi dansantes que mélancoliques. Cet éclectisme est cristallisé par le jeu de Michel Meis, le batteur assumant pleinement une identité hybride nichée quelque part entre son héritage hardcore et un penchant pour des rythmes de jazz tranquilles mais progressifs. Quant à ses compagnons, Alisa Klein au trombone, Cédric Hanriot au piano et Stephan Goldbach à la contrebasse, s’ils ont chacun des moments de brillance technique, ils ne cèdent jamais à la démonstration, et placent toujours leurs compétences au service de la composition et de l’ambiance. Après son premier album Lost in translation, le quartet présente aujourd’hui Kaboom, puissante détonation sonique et véritable tour de force. Outre ses acolytes habituels, Michel Meis s’y est entouré du violoniste Théo Ceccaldi pour offrir un album au croisement éblouissant et imprévisible des genres et des humeurs, donnant une fraîcheur au jazz en introduisant des touches de (post-)rock, d’électro-pop ou de musique classique.
Dans ce spectacle le corps apparaît par bribes : une main, un pied, un morceau de peau, deux yeux… Comme dans un jeu de construction, toutes les combinaisons sont possibles jusqu’à ce qu’apparaisse devant nous ce corps entier et fragile. Mais pour BoOm, un petit être à tête de cube, apprendre à vivre n’est pas chose aisée : tomber, se relever, grimper, sauter puis tomber encore… Comment habiter cette maison étrange qu’est le corps ? Comment apprivoiser la gravité qui est là, toujours ? Le cube, élément commun dans le monde du tout petit, est ici accumulé, décliné puis détourné pour aborder la question de l’équilibre de façon drôle, surprenante et sensible dans une oeuvre visuelle et poétique adaptée aux très jeunes spectateurs.
Avec sa pièce Runners la compagnie Hippana.Maleta promet beaucoup de mouvement, d’humour et de rythme: sur un tapis roulant, deux jongleurs courent et courent sans pouvoir descendre, tandis qu’un musicien les entraîne à travers une série de jeux et d’expériences. Qu’est-ce qui les motive? Avec Runners, l’artiste de cirque et jongleur allemand Jonas Schiffauer, son collègue irlandais Alex Allison et le multi-instrumentaliste espagnol Moisés Mas García traitent de l’écoulement du temps, réel ou ressenti. Par le jeu et l’humour, le spectacle aborde l’évolution de la bipédie humaine et son aptitude au lancer dans une civilisation de plus en plus inerte. Les deux tapis roulants, gérés par Moisés Mas García comme un instrument de musique, assurent des rôles clefs dans cette performance jonglée prodigieuse, drôle et lumineuse, qui enchantera toute la famille.