C. Dis ! Il y a une expo au CAPE à Ettelbruck, le vernissage d’une artiste luxembourgeoise, Tessy Bauer.
R. Monter jusqu’à Ettelbruck ? Qu’est-ce qu’on ferait là-bas ?
C. Allons, un peu d’art n’a jamais fait de mal à personne. Tu ne sais même pas à quoi t’attendre. J’ai été intriguée par la photo dans le programme. C’est un nez jaune avec des guirlandes autour.
R. Un nez jaune, qu’est-ce que ça peut bien signifier ? Est-elle allergique aux guirlandes ?
C. Ignare.
R. Je ne sais pas comment on peut avoir de telles idées. Qu’est-ce qu’elle fait d’autre alors ?
C. En gros, c’est assez coloré. Bon, en face d’une de ses oeuvres j’ai commencé à me sentir mal.Elle danse avec une poule en tissu rose. Ça s’appelle Poulet aux orties.
R. Horrible. Non, vraiment, Colette, je ne vais pas venir avec toi maintenant. Nous ne mettons pas notre vie en danger.
Une conversation entre Colette et Renée, deux poules résidant à Luxembourg-Ville.
VERNISSAGE
MERCREDI 28 FÉVRIER À 19H
EXPOSITION
OUVERTE DU 29 FÉVRIER AU 19 MARS
DU LUNDI AU SAMEDI
DE 14H À 20H
ENTRÉE LIBRE
Julien Hübsch (*1995) est depuis 10 ans un acteur incontournable de la scène culturelle luxembourgeoise. Autrefois plongé dans la peinture néo-expressionniste, son travail a considérablement évolué depuis son déménagement à Mayence, puis à Leipzig. En 2024, dans le cadre de son exposition au CAPE, l’artiste propose un regard rétrospectif sur son parcours dont il dresse un bilan. Se réinventer dans une ville étrangère est devenu une composante essentielle de la pratique artistique de Hübsch au fil des années. Son travail explore les espaces urbains et les individus qui les habitent, incluant les chantiers de construction, le vandalisme et d’autres formes d’interventions non artistiques dans l’espace public. Tout en conservant son regard pictural pour la composition et la couleur, Hübsch a également adopté une approche sculpturale et met en valeur les matériaux utilisés. Dans l’atelier, de petites oeuvres sont créées, pouvant être disposées aussi bien sur les murs que dans l’espace. Dans le lieu d’exposition, ainsi que dans l’espace public, des interventions de grande envergure sont réalisées, jouant avec l’architecture existante, s’en emparant tout en la questionnant. Tracing / a recollection combine des oeuvres récentes, du matériel d’archive dont un regard rétrospectif révèle le caractère précurseur, ainsi que des éléments issus de la collection privée de l’artiste.
VERNISSAGE
MERCREDI 12 JUIN À 19H
EXPOSITION
OUVERTE DU 13 JUIN AU 02 JUILLET
DU LUNDI AU SAMEDI
DE 14H À 20H
ENTRÉE LIBRE
“I am waiting for the happiness. And I hope it will come soon. Pray for me.” Ainsi s’exprime le message poignant reçu de Radwan Al Shujaa par la photographe documentaire luxembourgeoise Anne Speltz (*1996). Ce message décrit de façon pénétrante les tourments intérieurs d’un jeune réfugié, dont l’avenir est marqué par l’incertitude. Dans quelles conditions les réfugiés vivent-ils/elles aux frontières européennes ? À quels rêves s’accrochent-ils en ces temps difficiles ? C’est à travers son travail artistique que Anne Speltz explore ces interrogations. Avec son exposition individuelle I am waiting for the happiness au CAPE, elle attire l’attention sur la situation des réfugiés aux confins de l’Europe. Armée de son appareil photographique, l’artiste se lance dans une quête de traces, rencontrant des êtres humains en des lieux divers, pour immortaliser leurs récits. Ces rencontres se transforment en portraits captivants, témoins de passages éphémères, accompagnés de lettres émouvantes des personnes concernées.
VERNISSAGE
MERCREDI 27 SEPTEMBRE À 19H
EXPOSITION
OUVERTE DU 28 SEPTEMBRE AU 17 OCTOBRE
DU LUNDI AU SAMEDI DE 14H À 20H | ENTRÉE LIBRE
Projet ambitieux et fédérateur de « Land of Memory », l’exposition itinérante Our Common Heritage abordera de manière originale et tout à fait inédite l’Histoire vécue dans les territoires transfrontaliers de la Grande Région, dont l’empreinte marque toujours le contexte géopolitique actuel.
LES ALBUMS PHOTOS constituent le corps de la scénographie et s’organisent autour d’un container qui offre une dimension spectaculaire et immersive à ce projet grâce à un parcours visuel et sonore rappelant les périodes historiques évoquées :
- ALBUM 1 : La Belle Époque Du début du XXème siècle au déclenchement de la guerre, en août 1914.
- ALBUM 2 : La Première Guerre mondiale Du 4 août 1914 à l’Armistice du 11 novembre 1918.
- ALBUM 3 : L’entre-deux Guerres mondiales Du 11 novembre 1918 au 1er septembre 1939 (invasion de la Pologne par l’armée allemande).
- ALBUM 4 : La Seconde Guerre mondiale Du 1 er septembre 1939 au 8 mai 1945 (capitulation de l’Allemagne).
- ALBUM 5 : L’après Seconde Guerre mondiale et les débuts de la construction européenne Du 8 mai 1945 au 18 avril 1951 (signature du Traité européen CECA).
Pour en savoir plus : www.landofmemory.eu

L’Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne a publié en 2019 une étude sur le racisme structurel en Europe, qui a classé le Luxembourg comme l’un des plus mauvais élèves. Le projet interdisciplinaire de Martine Pinnel et Georges Goerens, Voices, cherche à déconstruire les mécanismes sociétaux du Luxembourg. Avec le fruit de leurs recherches audiovisuelles, notamment des interviews de personnes victimes de racisme structurel, les artistes souhaitent dévoiler au grand jour nombre de témoignages édifiants qui, normalement, passent inaperçus – une des raisons pour lesquelles il existe une « société des privilèges» . C’est donc pour une société basée sur l’interculturalité que s’engage cette exposition : donner de la visibilité aux « personnes de couleur » et aborder de manière pédagogique les questions de discrimination et de racisme au Luxembourg. La photographe luxembourgeoise Martine Pinnel a étudié la photographie à San Francisco. Après des années passées dans l’industrie de la mode, l’artiste se concentre aujourd’hui sur des projets présentant des regards critiques sur la société qu’elle développe en collaboration avec des artistes de différentes disciplines de la scène culturelle luxembourgeoise. Georges Goerens (alias Bartleby Delicate) est un auteur-compositeur-interprète pas comme les autres, plutôt conteur musicien multi-instrumentiste et amateur de nouvelles expériences artistiques.
VERNISSAGE LE MERCREDI 01 JUIN À 19H
EXPOSITION OUVERTE DU LUNDI AU SAMEDI DE 14H À 20H
Franck Miltgen expose au CAPE des oeuvres créées grâce à plusieurs procédés d’enregistrement et de collecte. Les traces ainsi obtenues témoignent autant de réalités très anciennes, telles que des formations géologiques, que de réalités liées à notre mode de vie contemporain. À la manière d’un cabinet de curiosités — ces collections personnelles qui préfiguraient le concept de musée et se sont avérées déterminantes pour le concept de l’exposition d’art — Wunderkammer propose une scénographie entre naturalia et artificialia qui met en rapport la culture, le savoir et les croyances. Cette exposition marque pour l’artiste le début d’une année importante, qui le verra également concrétiser Weiss Kaul, un projet de sculpture monumentale, en collaboration avec le MNHN, qui sera présentée en plusieurs déclinaisons sur différents sites post-industriels tout au long de l’année culturelle Esch2022, et Floater, une sculpture habitable créée en collaboration avec M3 Architectes, qui sera installée sur le bassin CNAPomhaus. Nos temporalités et leur mise en rapport avec notre perception de la nature sont les thèmes centraux de ces trois projets. Né en 1981, Franck Miltgen vit et travaille à Luxembourg.
VERNISSAGE LE MERCREDI 23 FÉVRIER À 19H
EXPOSITION OUVERTE DU LUNDI AU SAMEDI DE 14H À 20H