Antonín Dvořák, Josef Suk et Bohuslav Martinů n’ont pas seulement en commun d’être originaires de Bohême et d’avoir bien joué du violon ou de l’alto. Ils entretiennent également entre eux une relation de professeur à élève. Suk a étudié la composition avec Dvořák et Martinů a reçu des cours de violon de Suk. Kammerata présente une oeuvre de musique de chambre particulièrement significative de chacun de ces trois compositeurs. Le quintette avec piano de Dvořák, datant de la fin des années 1880, joue une fois de plus avec des éléments de la musique populaire d’Europe de l’Est. Le quatuor avec piano de Suk porte le numéro d’opus 1 et constitue ainsi une déclaration au monde de la musique sur ce que l’on pourra désormais attendre de ce compositeur. La Madrigal Sonata de Martinů de 1942 renvoie enfin à un genre vocal de l’histoire musicale plus ancienne, dans lequel les sentiments et les passions humaines étaient chantés, et crée ici une pièce de musique de chambre compacte et dense, qui impressionne par sa légèreté et son élégance.
Qu’est-ce qui est écrit et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Ce tout nouveau groupe naît de la rencontre de deux musiciens luxembourgeois, issus d’horizons musicaux souvent considérés comme opposés : Béatrice Picard, percussionniste classique étudiant à Amsterdam, et Arthur Possing, pianiste et vibraphoniste de jazz. Le duo s’est rencontré en 2021 lors de la création d’un ensemble éclectique et international en Allemagne. Très rapidement, tous deux ont découvert leur sens commun du timing et de la perception rythmique, indépendamment du genre, ce qui les a motivés à élaborer un univers unique. La passion pour l’écriture et l’arrangement représente également un élément essentiel du duo, tentant de dépasser les frontières entre les musiques dites écrites et improvisées. Au menu : des compositions originales, des pièces minimalistes et des adaptations de thèmes pop/rock.
Qu’est-ce que faire de la musique de chambre ? Et que peut apporter une nouvelle formation aujourd’hui, face à cette tradition déjà ancienne et une si riche production discographique ? Ces questions ont accompagné la naissance du trio formé par le pianiste Jean-Frédéric Neuburger, la violoniste Sarah Nemtanu et le violoncelliste Grégoire Korniluk. La passion de Sarah pour la musique de chambre sous toutes ses formes en fut l’élément déclencheur : elle s’est en effet régulièrement produite avec l’un ou l’autre de ces partenaires. Leur projet se cristallise autour de deux axes : l’envie commune de ré-explorer ensemble le grand répertoire du trio avec piano et le désir de confronter leurs approches. Car l’autre caractéristique de ce trio tient à la diversité de leurs parcours : Jean-Frédéric Neuburger, soliste international et compositeur, Sarah Nemtanu, qui outre son solide parcours de chambriste est Premier violon solo à l’Orchestre National de France et soliste, et enfin Grégoire Korniluk, qui en plus de la musique de chambre classique s’est enrichi musicalement et humainement en prenant des chemins de traverse, pour collaborer comme soliste avec l’Orchestre de la NDR de Hambourg, le groupe de métal finlandais Apocalyptica, l’acteur Jean-Louis Trintignant ou encore la chanteuse Marianne Faithfull. Aujourd’hui, le trio Neuburger – Nemtanu – Korniluk part investir les salles de musique de chambre, avec en tête ce beau rôle : celui d’offrir au public des interprétations toujours renouvelées, et de mettre en résonance tout ce que le répertoire du trio avec piano peut avoir d’actuel pour les musiciens de sa génération.
Plongez dans l’univers captivant de Lura et laissez-vous emporter par la passion de la musique capverdienne lors d’un concert unique mêlant tradition et modernité ! Née à Lisbonne avec une âme capverdienne, le coeur de Lura balance entre l’Europe et l’Afrique. Forte des 25 années d’une carrière dédiée à la musique capverdienne, Lura s’est imposée comme une artiste polyvalente, énergique et talentueuse. Avec son programme Theater Sessions, elle offre un concert spécial, créant une atmosphère intime et singulière. Le public est invité à embarquer pour un voyage musical captivant, guidé par sa voix chaleureuse, au fil de morceaux incontournables de sa carrière, de nouveautés et de surprises. Grâce à sa voix authentique et à son incroyable présence scénique, transcendant les frontières de styles, de lieux et d’époques, Lura conquiert les publics du monde entier.
En février 2022, le jeune batteur Mathieu Clement enregistre son premier album Coming Home. Sa musique évoque les compositions de Joe Henderson, Wayne Shorter ou Thelonious Monk, et s’inscrit dans la catégorie du straight ahead / modern jazz. Pour Mathieu, Coming Home est une confrontation avec lui-même, et la musique le moyen d’exprimer sa propre personnalité. L’accent est mis sur le swing, ainsi que sur l’interaction et la création spontanée entre les musiciens. Avec beaucoup d’enthousiasme, le sextuor explore la fusion entre tradition et modernité. Mathieu Clement, né en 2001 au Luxembourg, commence l’étude de la batterie et du vibraphone à l’âge de 7 ans et intègre la Hochschule für Musik und Tanz de Cologne en 2019. Il est membre du JugendJazzOrchester NRW et de nombreuses plusieurs autres formations, tant au Luxembourg qu’à l’étranger.
Bienvenue dans le monde merveilleusement grotesque et d’un comique renversant des concertistes-acrobates Gogol & Mäx ! On prétend souvent que musique classique et humour seraient inconciliables. Et pourtant, c’est l’exact contraire que ces musiciens humoristes, sillonnant toute l’Europe et engrangeant de multiples prix, démontrent depuis de nombreuses années pour le plus grand plaisir de leur public, véritablement pétrifié de rire. Ils transforment comme personne des salles de concert vénérables ou des scènes de théâtre et de festivals de grand renom en antres de la gaîté la plus échevelée. Ce que ces deux comiques de haute volée proposent sur scène est tout simplement époustouflant : deux heures pleines à craquer de rires et d’ébahissement devant leur adresse acrobatique et musicale, et l’incroyable diversité de leurs instruments.
Sofia Ribeiro est l’une des plus grandes voix du Portugal, une magnifique chanteuse capable d’attirer immédiatement l’auditeur dans son univers musical unique. Avec une solide formation en jazz et un lien profond avec le fado, le talent artistique de Sofia défie la frontière des étiquettes musicales. Elle a remporté plusieurs prix internationaux de jazz, enseigné et joué aux côtés de Bobby McFerrin à la Circle Songs School (États-Unis), a été artiste en résidence au Carnegie Hall de New York et a donné une conférence TED sur l’improvisation vocale en Colombie. Bien connue pour ses performances fortes, émotionnelles et édifiantes où elle raconte avec enthousiasme des histoires sur les chansons et invite souvent le public à chanter, Sofia Ribeiro a captivé les auditeurs du monde entier avec sa sonorité chaude et puissante.
Serge Tonnar est en tournée avec son nouvel album Jo an Amen, dont les chansons sont comme des photographies sonores prises au cours des années de pandémie. Il pose la question de la valeur de la vie aux yeux d’un révolté, d’un combattant qui fait son chemin en dehors des extrémismes de tous bords et doit se battre, tel un Don Quichotte de la culture, simplement pour rester humaniste, une tâche qui semble de plus en plus dure. Musicalement, après des productions plus opulentes, cet album se veut plutôt un retour aux sources et à des sonorités de musiques du monde, de blues et de protest songs. Serge Tonnar y est accompagné d’un nouveau groupe de vieilles connaissances.
À l’occasion du 200e anniversaire du poète national Edmond « Dicks » de la Fontaine, les Cojellico’s Jangen ont sollicité les compositeurs Ivan Boumans, Valérie Knabe, Jean-Marie Kieffer, Claude Kraus, Jean-Paul Majerus et Georges Urwald afin d’arranger quelques-unes de ses oeuvres dans leur style. Outre ces arrangements, les Jangen interprètent également une sélection d’autres chansons luxembourgeoises. Réunis pour la première fois en mars 2011 au Théâtre de Grevenmacher pour une interprétation de chansons des Comedian Harmonists, les cinq vocalistes et leur pianiste ont trouvé plaisir à poursuivre ce travail en tant qu’ensemble, se spécialisant dans les chansons populaires luxembourgeoises spécialement réarrangées dans le style de leur groupe fétiche. Depuis lors, les Jangen ont enchanté leur public avec plus de 120 concerts et ont publié 4 albums. L’année 2023 marque un tournant particulier avec la disparition de leur bassiste et arrangeur Jean-Marie Kieffer, et le titre de leur nouvel album Dat elei an dat elo prend une nouvelle signification en rappelant ces moments de la vie où l’on ne décide pas : le deuil et la joie, la tristesse et le bonheur doivent coexister.
La compositrice, chanteuse, autrice et violoncelliste anglaise Ayanna Witter-Johnson nous invite à entrer dans un monde sonore chatoyant où, à la croisée des styles, elle voyage dans la soul avec de sérieuses bases classique et jazz, relevées de touches reggae, pop et folk. Chaque concert est une expérience unique qu’elle offre en fonction du lieu et du public. De formation classique, Ayanna Witter-Johnson n’hésite pas à mélanger les genres et les styles musicaux. Elle a collaboré en tant que compositrice et s’est produite avec des nombreux orchestres et ensemble, tels que le London Symphony Orchestra, le Ligeti Quartet ou encore la Hip-Hop Shakespeare Company. Grâce à ses capacités musicales hors normes, ses prestations vocales fascinantes, ses textes sans compromis et ses interprétations très personnelles de chansons au violoncelle, Ayanna est en mesure de dépasser aussi bien le domaine classique que la musique urbaine. Elle est la définition même d’une âme musicale aux multiples facettes.
