Les films racontant des grèves constituent un genre à part entière avec ses personnages, ses thématiques, ses codes. Leur particularité est qu’on les retrouve aussi bien dans le documentaire que dans la fiction. De La grève d’Eisenstein (1925) à Dear Comrades d’Andrei Kontchalovksi (2020), la conférencière démontrera comment la représentation de la grève a évolué depuis cent ans, quels sont les éléments stylistiques et narratifs utilisés et quel message politique est véhiculé dans ces films mettant en scène la lutte des classes.
Avec des ambiances d’une grande diversité et sur des structures complexes mais jamais arbitraires, le groupe propose des compositions aussi élaborées que ludiques, aussi dansantes que mélancoliques. Cet éclectisme est cristallisé par le jeu de Michel Meis, le batteur assumant pleinement une identité hybride nichée quelque part entre son héritage hardcore et un penchant pour des rythmes de jazz tranquilles mais progressifs. Quant à ses compagnons, Alisa Klein au trombone, Cédric Hanriot au piano et Stephan Goldbach à la contrebasse, s’ils ont chacun des moments de brillance technique, ils ne cèdent jamais à la démonstration, et placent toujours leurs compétences au service de la composition et de l’ambiance. Après son premier album Lost in translation, le quartet présente aujourd’hui Kaboom, puissante détonation sonique et véritable tour de force. Outre ses acolytes habituels, Michel Meis s’y est entouré du violoniste Théo Ceccaldi pour offrir un album au croisement éblouissant et imprévisible des genres et des humeurs, donnant une fraîcheur au jazz en introduisant des touches de (post-)rock, d’électro-pop ou de musique classique.
Dans ce spectacle le corps apparaît par bribes : une main, un pied, un morceau de peau, deux yeux… Comme dans un jeu de construction, toutes les combinaisons sont possibles jusqu’à ce qu’apparaisse devant nous ce corps entier et fragile. Mais pour BoOm, un petit être à tête de cube, apprendre à vivre n’est pas chose aisée : tomber, se relever, grimper, sauter puis tomber encore… Comment habiter cette maison étrange qu’est le corps ? Comment apprivoiser la gravité qui est là, toujours ? Le cube, élément commun dans le monde du tout petit, est ici accumulé, décliné puis détourné pour aborder la question de l’équilibre de façon drôle, surprenante et sensible dans une oeuvre visuelle et poétique adaptée aux très jeunes spectateurs.
Avec sa pièce Runners la compagnie Hippana.Maleta promet beaucoup de mouvement, d’humour et de rythme: sur un tapis roulant, deux jongleurs courent et courent sans pouvoir descendre, tandis qu’un musicien les entraîne à travers une série de jeux et d’expériences. Qu’est-ce qui les motive? Avec Runners, l’artiste de cirque et jongleur allemand Jonas Schiffauer, son collègue irlandais Alex Allison et le multi-instrumentaliste espagnol Moisés Mas García traitent de l’écoulement du temps, réel ou ressenti. Par le jeu et l’humour, le spectacle aborde l’évolution de la bipédie humaine et son aptitude au lancer dans une civilisation de plus en plus inerte. Les deux tapis roulants, gérés par Moisés Mas García comme un instrument de musique, assurent des rôles clefs dans cette performance jonglée prodigieuse, drôle et lumineuse, qui enchantera toute la famille.
Originaire d’Irlande, le groupe Danceperados est composé d’artistes très talentueux et primés, ainsi que d’une équipe créative renommée. Le chorégraphe et double champion du monde Michael Donnellan attache une grande importance à l’authenticité, et traduit les histoires en mouvements, exploitant de nouvelles techniques qui stimulent la passion et la créativité des danseurs. Avec Spirit of Irish Christmas, les Danceperados offrent un spectacle de Noël très raffiné : en harmonie avec la musique et la danse, la multi-vision avec des paysages hivernaux et des motifs de Noël donne au public la sensation de se trouver en Irlande. Le spectacle est inspiré par les éléments traditionnels irlandais de Noël et dépouillé de toute dimension commerciale, pour une authenticité véritable.
Les deux aventuriers-réalisateurs Muammer Yilmaz et Milan Bihlmann, connus sous le nom de Optimistic Travelers nous offrent ici leur troisième film documentaire réalisé… avec un smartphone. Ils ont parcouru 800 km sur le célèbre chemin de Compostelle dans un esprit minimaliste : soucieux de l’environnement, ils ont fait le choix de voyager légers, sans bagages ni réservation, parfois sans argent et en produisant le moins de déchets possible. Leur voyage nous offre la nouveauté, l’inconnu, le changement, l’extraordinaire, et c’est comme si le temps s’allongeait : il se passe tant de choses inhabituelles que les journées en paraissent plus longues. Même si la marche à pied peut sembler identique jour après jour, le chemin emprunté offre ses surprises et ses merveilles, renouvelant chaque jour ses paysages et ses rencontres insolites. Un film humaniste et plein d’optimisme, qui vous donnera l’envie de marcher… librement !