Mel Bonis, pseudonyme de Mélanie Bonis (1858-1937) est une des rares compositrices françaises de son époque qui laisse à la postérité une œuvre musicale conséquente. Cette parisienne, issue d’un milieu bourgeois modeste, suivit ses études au Conservatoire sur les mêmes bancs que Debussy et Pierné. Sa vie personnelle est marquée par des épreuves douloureuse – un mariage forcé, un enfant né hors union, sa culpabilisation – qui aiguisent sa sensibilité et inspirent sa créativité. Très
variée, souvent vigoureuse et sensuelle, toujours très bien écrite et d’une grande sensibilité, la musique de Mel Bonis est d’une écriture personnelle et aisément identifiable par l’originalité des harmonies et des rythmes. Entre 1900 et 1910, la compositrice post-romantique connut une certaine notoriété dans le milieu musical parisien, mais dans la dernière partie de sa vie, la concurrence des compositeurs modernes la ramène dans l’ombre. Ce concert offre un aperçu de son répertoire de musique de chambre pour violon et piano, encadré par des pièces de ses contemporains. Avec une interprétation mûrement réfléchie, et à la fois claire, sensible et engagée, Sandrine Cantoreggi et Sheila Arnold transportent le public au cœur de l’art de Mel Bonis, et à travers ses multiples facettes.
L’orchestre Luxembourg Philharmonia, dirigé par son chef d’origine danoise Martin Elmquist, se produit régulièrement tant au Grand-Duché qu’à l’étranger. Après son concert au CAPE dédié aux compositeurs scandinaves en 2023, l’orchestre revient à Ettelbruck avec un programme à nouveau très « nordique ». Le concert s’ouvrira avec le Premier concerto pour piano de Johannes Brahms, une oeuvre de jeunesse du compositeur hanséatique, qui fut un échec lors de ses premières exécutions, mais compte aujourd’hui parmi les trésors du répertoire. Il sera interprété avec le pianiste italien Pietro Bonfilio, diplômé du réputé Conservatorio Giuseppe Verdi de Milan et directeur artistique du festival international Morellino Classica. La deuxième partie du concert proposera d’abord la célèbre Valse triste du compositeur finlandais Jean Sibelius, suivie de la Saga Drøm, un poème symphonique du Danois Carl Nielsen inspirée de la saga islandaise de Njáll. Et pour clôturer cette soirée, Brahms sera à nouveau à l’honneur avec ses Variations sur un thème de Haydn, composées près de vingt ans après son Premier concerto pour piano.
Festive et rayonnante, rythmée et entraînante – c’est ainsi que souhaitons voir l’année 2025, et cela dès son début ! Ce concert de Nouvel-An s’ouvrira avec la célèbre Fanfare for the Common Man d’Aaron Copland, créée en 1942 comme une réponse musicale à « l’ère du citoyen ordinaire » durant laquelle de nombreux compositeurs américains ont refusé de continuer à écrire uniquement pour une élite culturelle. La suite Catfish Row de George Gershwin révèlera ensuite ses célèbres mélodies, reliant des études de caractère de Porgy and Bess à une Sinfonietta orchestrale exigeante. Dans l’ouverture de son opérette Candide, Leonard Bernstein procède de manière similaire lorsqu’il réunit des motifs stylistiquement très divers, tirés de numéros vocaux, dans une forme symphonique. Dans le Concerto Grosso de William Bolcom, un petit groupe d’instrumentistes dialogue avec vivacité avec le grand orchestre, et Bolcom parvient à adapter cette forme pour quatre saxophones en proposant une suite colorée de mouvements de sonate, de chants sans paroles, de valses et d’évocations bebop contemporaines. Le concert s’achèvera avec une œuvre de commande, où Daniel Schnyder confirme une fois de plus sa réputation en réussissant à associer différents genres avec une grande maîtrise pour offrir une œuvre d’une grande cohérence.
Comme une envie de repousser les barrières du classique, les musiciens de l’Orchestre de Chambre du Luxembourg se donnent le la pour vous offrir une expérience symphonique hors du commun. Grâce à un programme musical aux multiples esthétiques et réunissant certaines des plus belles pages orchestrales, l’OCL propose un concert sans chef d’orchestre, comme un face à face direct avec le public. Placé au cœur de l’orchestre, l’auditeur sera plongé dans un monde souvent fantasmé et en découvrira toutes ses facettes. Nul doute que la complicité des musiciens contaminera petits et grands aux plaisirs collectifs du dépassement de soi.
On célèbre cette année le 150e anniversaire du compositeur britannique Gustav Holst. Un hommage lui est rendu par une version exceptionnelle de son œuvre la plus célèbre, The Planets, arrangée pour deux pianos à huit mains, percussions et chœur. The Planets, véritable ovni dans la création musicale du début du 20e siècle, a ouvert la voie à un style spectaculaire et cinématographique qui a inspiré entre autres John Williams, auteur de la musique de Star Wars. Holst a commencé en 1914 la composition de son œuvre majeure, s’inspirant de sa passion pour l’astrologie et des caractères des différentes planètes (sans Pluton, découvert seulement en 1930) pour
chacun des mouvements. Avant de regarder vers les cieux pour trouver son inspiration, Holst s’était tourné vers l’Orient. Il s’était lancé avec fascination dans l’étude du Rigveda, un recueil d’hymnes sacrés de l’Inde antique, qu’il a ensuite lui-même traduit du sanskrit en anglais. Conçus en quatre groupes, Holst en écrivit le troisième recueil en 1910 pour chœur de femmes et harpe ou piano. On y retrouve comme dans The Planets les principales caractéristiques de sa musique : ostinatos rythmiques prononcés, intérêt pour les mesures asymétriques (Mars, Neptune, Hymn for the Travellers en 5 temps, Hymn to the Waters en 7 temps), rigueur quasi-mathématique de l’écriture qui s’exprime dans des structures claires et précises, abandon de la logique harmonique romantique au profit de modulations abruptes et inattendues… mais aussi, et malgré tous ces aspects modernistes, le goût pour la musique traditionnelle anglaise qui transparaît surtout dans la mélodie centrale de Jupiter, que Holst lui-même transforma quelques années plus tard en une pièce pour chœur intitulée I vow to Thee, my Country.
Issus des trois conservatoires de musique du Grand-Duché (Esch/Alzette, Luxembourg, Nord), les lauréats du Concours National pour le Diplôme Supérieur 2023/2024 seront à l’honneur pour cette grande soirée : d’une part, elle permettra à ces jeunes virtuoses de vivre, pour la première fois de leur parcours artistique, l’expérience extrêmement enrichissante d’une prestation en soliste avec une formation de grande envergure ; d’autre part, le public pourra découvrir et apprécier les qualités musicales et les personnalités de ces jeunes lauréats, idéalement mises en valeur par les performances hautement professionnelles de l’orchestre. Fondée en 1842,
la Musique Militaire Grand-Ducale est l’orchestre professionnel le plus ancien du Grand-Duché et compte parmi les plus importants contributeurs à l’héritage musical du Luxembourg.
L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) donnera son concert saisonnier au CAPE Ettelbruck avec deux jeunes prodiges exceptionnels : le jeune hongrois Martin Rajna (*1995), salué pour son talent hors-pair dans son pays d’origine et déjà chef désigné de l’Opéra national de Hongrie, assurera la direction. Et c’est le violoncelliste luxembourgeois Benjamin Kruithof (*1999) que l’on retrouvera sur scène en tant que soliste. Kruithof, ECHO Rising Star 24/25, a déjà remporté des succès internationaux, dont le prestigieux Concours George Enescu (2022). Il interprétera ici les Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski, l’une des oeuvres les
plus populaires du compositeur russe, qui rend un hommage stylistique à Mozart. Ces variations regorgent de virtuosité exigeante, offrant à la fois au soliste l’opportunité de briller, tout en dévoilant un paysage sonore varié, passant du romantique et mélancolique au joyeux et entraînant. Le concert débutera avec l’ouverture de Tannhäuser de Wagner et s’achèvera avec la 8e Symphonie de Dvořák, oeuvre toute de sérénité et de joie, évoquant le charme bucolique de la Bohême.
Dynamiques et passionnés, ces six amis issus du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris ont la volonté de sortir des sentiers battus en proposant une formation atypique et un répertoire original. C’est ainsi que naît No Slide : sextuor de cuivres unique en son genre. La sonorité ronde des cornets et des saxhorns offre un mariage de timbres subtil et crée des couleurs envoûtantes. Le répertoire, adapté sur mesure par les musiciens du sextuor, trouve son terrain de prédilection chez les
compositeurs des 19e et 20e siècles (Debussy, Dvořák, Chostakovitch…) mais aussi chez des compositeurs d’aujourd’hui qui écrivent pour l’ensemble. No Slide se réapproprie des pièces pour piano, quatuor à cordes ou orchestre symphonique pour en donner une vision nouvelle. Une
découverte originale qui ravira vos oreilles.
VOUS AIMEZ LA DANSE ? VOUS NE VOULEZ PLUS RESTER SPECTATEUR ? VOUS CHERCHEZ UNE BONNE OCCASION POUR VOUS DÉGOURDIR LES GAMBETTES ?
Alors, sortez vos plus belles chaussures et rejoignez la piste de danse ! Après le succès de nos soirées salsa, rockabilly, batuk et swing une autre Es’CAPE Dance Night aura lieu au Foyer du CAPE le 30 avril 2025 : vous pourrez y apprendre les notions indispensables ou rafraîchir vos pas préférés… avant de « guincher » toute la nuit sur de la musique live. Alors, notez dès à présent ce rendez-vous. Vous trouverez plus de détails sur l’évènement à partir du printemps 2025 sur notre site www.cape.lu.
La collaboration de Ravel avec Diaghilev et les Ballets Russes donne naissance en 1912 à Daphnis et Chloé, dont la concertiste Claire-Marie Le Guay a enregistré la version originale pour piano. À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Ravel, elle s’associe au danseur et chorégraphe Constant Vigier pour proposer une création de ce chef d’oeuvre emblématique mettant en lumière la pureté et l’essence musicale et dramatique de cette forme à un clavier et un couple de danseurs. « Aucun bruit que le murmure des ruisselets amassés par la rosée qui coule des roches. Daphnis est toujours étendu devant la grotte des nymphes. Peu à peu le jour se lève. »